Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tour du Monde
17 novembre 2011

Kms 6 517 – Waltzing Mathilda

Dans notre périple pour rejoindre Brisbane, nous passons par Winton, village dédié à Banjo Paterson fameux écrivain australien …. Wikipedia décrit parfaitement ce qu’il faut savoir sur cette chanson dont voici un lien pour écoute, je vous laisse découvrir, cette hymne national officieux !

En musique : http://www.youtube.com/watch?v=CwvazMc5EfE

 

SWAGMANWaltzing Matilda est l'une des chansons folkloriques australiennes les plus connues. Elle raconte l'histoire d'un journalier itinérant qui capture un mouton près de son campement de fortune puis le met dans son sac de nourriture. Quand le propriétaire arrive accompagné de policiers, le journalier se jette dans la mare proche. Depuis ce temps, son fantôme hante le lieu.

Cet air est si célèbre en Australie qu'il a été suggéré comme hymne national, et souvent reconnu comme tel par les non-Australiens. Il n'en a pas le statut, mais reste un des chants patriotiques les plus populaires.

Origines

Un swagman assis sur son baluchon (Matilda) avec sa bouilloire à côté de lui.

Les paroles sont écrites par le poète nationaliste Banjo Paterson en 1895, sur une mélodie autre que celle que nous connaissons actuellement. Il existe un grand foisonnement d'informations qui portent autant sur sa création, les mélodies adaptées que sur son histoire dans la nation australienne : la ville de Winton, dans le Queensland, lui a consacré un musée, le Waltzing Matilda Centre. C'est d'ailleurs lors d'un séjour chez des amis dans cette région, que Paterson a écrit son texte en s'inspirant d'une histoire qui se serait passée non loin de là.

La musique a été composée par Christina Macpherson, sur la base d'un folk song.

 

Statut de la chanson

Cette chanson a toujours été présentée comme hymne officieusement national du peuple australien aux côtés de l'hymne officiel du pays, Advance Australia Fair. L'histoire peu glorieuse d'un pauvre journalier qui, volant un mouton, préfère se noyer afin d'éviter les conséquences de la justice, n'ont certes pas contribué à lui trouver un soutien dans les cercles conservateurs pour acquérir ce statut officiel que certains aimeraient lui donner. Il a été proposé, à un moment donné, de ne garder que la mélodie et d'utiliser un autre texte. Cependant, la plupart des partisans de la version originelle de Waltzing Matilda pensent que les paroles contribuent grandement au caractère de la chanson.

Pendant une brève période, elle fut reconnue officiellement comme chant patriotique, coexistant avec Advance Australia Fair qui est l'hymne national. Elle a été chantée lors des Jeux olympiques de Montréal de 1976 et a gagné en popularité comme hymne sportif pour l'Union de Rugby Australienne en réponse au haka des All Blacks de Nouvelle Zélande. Elle est également chantée avec Advance Australia Fair lors de la finale annuelle de la ligue de football australienne. Elle fut entonnée lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Sydney de 2000 par Slim Dusty, et par Rolf Harris lors des jeux du Commonwealth de Brisbane en 1982.

Waltzing Matilda fut choisi comme hymne de la 1ère Division de Marines des États-Unis en souvenir de son séjour à Melbourne durant laSeconde Guerre mondiale.

 

Contexte

L'histoire même de ce chant est étroitement attachée à celle du pays. Le sens des paroles peut prêter à confusion, principalement due au fait que de nombreux termes utilisés dans ces paroles sont purement australiens. Et de nombreux étrangers ne pourraient y voir qu'une chanson naïve, folklorique ou bien populaire. Pourtant le contexte narratif du texte (le swagman est un personnage familier dans l'histoire de pays), le cadre géographique (le billabong), son sens reconnu par tous les Australiens (lié aux contextes politiques et historiques), son vocabulaire typiquement local lui confèrent une aura nationale.

Déjà, le terme de swagman est très local : il désigne un ouvrier journalier qui propose ses bras dans les exploitations agricoles, dans les fermes (les fameuses stations). Il offre ainsi ses services au gré des demandes locales : tonte des moutons, ramassage des fruits et légumes, réparation des clôtures, etc. Entre deux embauches, il se déplace à pied, ne portant avec lui que le strict minimum, à savoir : un baluchon (le tucker bag), une bouilloire (la billy), simple boite de conserve avec une anse en fil de fer, et une couverture dans laquelle il s'enveloppe la nuit, la fameuse matilda. Ce nom affectueux lui a été donné car elle est le seul réconfort du swagman lors du bivouac, après une journée de labeur ou un long périple.

L'expression "Waltzing Matilda", que l'on peut traduire par "valser la Mathilde", rappelle le balancement régulier de cette couverture : lors de sa marche, le swagman porte sa matilda roulée, suspendue à son dos où elle se balance (waltzing) au rythme régulier de la marche. Parmétonymie, "waltzing Matilda" désigne l'invitation à se joindre pour la marche : le swagman invite souvent d'autres confrères à partager un bout de chemin ensemble pour briser une certaine solitude, sinon une monotonie certaine du parcours fait à pied (les distances sont grandes d'une "station" à l'autre, en Australie !). Et de le demander se résume à dire : Come a-waltzing matilda with me, littéralement "viens faire valser la Mathilde avec moi", soit "viens avec moi", tout simplement.

 

Termes australiens

Swagman 

De swag qui signifie « balluchon » en argot australien. Le terme swagman est l'ouvrier agricole australien, un journalier ; cela peut être aussi traduit par le mot chemineau (celui qui chemine) ; le swag est le rouleau de draps et couvertures utilisé pour dormir; une autre chanson dit : my swag has got room for one man only! (ma couverture n'a de la place que pour une personne).

Waltzing 

Le terme dériverait de l'allemand auf der Walz, signifiant voyager lors de son apprentissage pour apprendre de nouvelles techniques auprès des maîtres artisans pendant trois ans et un jour (tradition à rapprocher du tour de France effectué par les compagnons artisans). Il s'agirait ici de to waltz dans le sens de valser : la couverture valse tandis que la personne marche. - cf. Contexte.

Matilda 

Terme affectueux pour désigner sa couverture - cf. Contexte.

Billabong 

Étendue d'eau stagnante, très recherchée des animaux lors des saisons sèches. Ces mares qui peuvent atteindre de belles tailles, ne sont que des restes d'un cours d'eau, de rivière ou bien d'un fleuve qui, n'étant plus alimentés par les eaux de pluie, s'assèchent peu à peu. Ces mares, de loin en loin, suivent ainsi le lit de la rivière. Elles sont ombragées sur leurs berges par les arbres qui ne peuvent survivre ici qu'à proximité des eaux.

Coolibah 

Sorte d'eucalyptus poussant près des billabongs.

Jumbuck 

Mouton. Cela viendrait d'une déformation de jump up (sauter) par les Aborigènes, ouvriers agricoles eux aussi, pour désigner cet animal qui saute par dessus les clôtures !

Billy 

une sorte de gamelle à tout faire.

Squatter 

l'occupant d'un squat, c'est-à-dire une ferme. Nombreux étaient les fermiers qui occupaient un terrain sans titre, puis se faisaient régulariser.

Adaptation française

Francis Lemarque a interprété une version française de cette chanson ainsi que Yves Montand.

Publicité
Publicité
Commentaires
R
N hésitez pas a partager cette article. Il en vaut vraiment le coup. Cela me paraît fort intéressant. Continuez !
Tour du Monde
Publicité
Newsletter
Publicité